Allaitement

[Nathalie V.]

Bonjour christophe,

J’ai une question : J’ai une femme qui allaite (le bebe a 6 mois ) et elle a des veines et des bleus et j’aimerais aussi la rémineraliser

j’ai pensé a une tisane de romarin 5 grammes + ortie 15 grammes, 1 litre d’eau. Je me pose des questions comment la préparer – je mets les plantes + ébullition + 1 minute + éteindre le feu + couvrir et laisser 15 minutes ?

+ macerat de marronier d’inde 5 gouttes.

J’avais  pensé a lui donner de la spiruline (1 cac dans un smothie au milieu de la matinée ) mais je voulais ajouter l’ashwhaganda (1 gr le matin et 2 grammes le soir )

Est-ce que c’est si je melange cela ? est ce que c’est ok si on fait l’ashwhaganda avec du lait vegetale ?

Merci de ton retour

Son bebe a beaucoup des problèmes avec les allergies, tout est ok ?

Merci de ton retour

 

[Christophe BERNARD]

Bonjour Nathalie,

Pour les plantes riches en minéraux, une infusion longue donnera de meilleurs résultats. Donc là, pour ton ortie, tu laisses bien 15 à 20 minutes. Pour le romarin, si tu veux couper un peu l’aspect tannique et l’amertume, tu pourrais l’enlever avant, mais bon, avec 5 g je pense que ce n’est pas la peine de s’embêter.

Pour spiruline + ashwagandha, bonne idée. Oui tu peux mélanger. Je ne garantie pas le goût 🙂  Tu remarqueras que certaines spirulines ont un goût plutôt neutre et agréable, d’autres se rapprochent du goût de l’algue et même parfois un peu du poisson je trouve. Bref, voir le goût en fonction de la spiruline. Tu peux mettre le mélange dans un smoothie, ça passera mieux que dans le lait végétal. Mais bon, avec un peu de miel, il se peut que ça passe bien dans le lait végétal aussi (tout ceci est fonction de la personne et sa sensibilité aux goûts… avec l’ashwagandha par exemple, j’ai tout eu depuis “c’est plutôt bon” jusqu’à “c’est infecte vous ne voulez pas me racheter le paquet ?” 🙂

Pour les allergies, tu vas rajouter une inconnue avec la spiruline à cause de la richesse en peptides… on se souviendra que notre système immunitaire n’a qu’un moyen d’identifier les pathogènes – les morceaux de protéines (peptides)… la protéine Spike, on en parle en ce moment… bref, il peut y avoir réaction allergique à la spiruline chez la personne à terrain atopique. Donc dans ce contexte, si j’étais toi, j’introduirais d’abord les autres plantes, faire tourner pour s’assurer que tout est bien accepté, puis plus tard rajouter spiruline pour pouvoir y voir plus clair (et retirer au cas où réaction).

 

Ce que nous dit l’ANSES… “Au regard des caractéristiques de la spiruline et des effets indésirables rapportés, l’ANSES
déconseille la consommation de ces compléments alimentaires aux individus atteints de phénylcétonurie ou présentant un terrain allergique ou une vulnérabilité musculaire ou hépatique.”

[Anonyme]

En naturopathie, pour les terrains atopiques avec réaction allergique on donne souvent du manganèse en dosage “oligoélément”
L’oligothérapie fonctionne sur des microdosages et permet de traiter le terrain/chronique, sans risque.
Je ne sais pas ce que vous en pensez…

[Catherine L.R]

Bonne idée le Manganèse oligoélément pour les situations allergiques dans le but de rectifier le terrain. Par contre, il est conseillé d’y aller progressivement, par exemple 1 ampoule / semaine la 1ère semaine, puis 2 ampoules étalées sur la 2 ème semaine, et continuer ainsi jusqu’à arriver à 1 ampoule/jour et poursuivre à ce dosage pendant 2 mois. Cette montée progressive évite la résurgence des symptômes allergiques (appris en formation de naturopathe et confirmé par la pratique).

[Anonyme]

Bonjour Christophe,

je me permets de poser ma question ici sur la thématique de l’allaitement. Je viens de terminer le module 1 de cours sur l’allaitement et je me pose des questions sur la slide “pénétration des constituants dans le lait” et la notion de demi vie. On estime que “plus la demi-vie d’un composé est courte, plus cela signifie qu’il sera métabolisé rapidement sa quantité diminuant rapidement dans le sang”. Et donc qu’il faut attendre au mieux quelques heures entre la prise de ces substances et la prochaine têtée pour diminuer les risques MAIS comment estime t’on que les molécules n’ont pas eu le temps justement de passer dans le lait qui est reproduit ? elles ne sont plus dans le sang d’accord mais elles ont pu passer dans le lait si très liposolubles, de petite taille… ou si la métabolisation au niveau du foie de la mère a eu le temps de produire des métabolites II qui pourront donc passer dans le lait? ou alors on suppose que si passage dans le lait après la prise, en attendant on a plus de chance de les éliminer par rediffusion inverse comme tu l’expliques plus loin qui équilibre?

merci pour ton retour!!

Nathalie F.

[Christophe BERNARD]

Bonjour Nathalie,

Pour faire court : on ne sait pas. On spécule tout au plus.

On pense que les substances qui sont métabolisées rapidement auront moins d’opportunité de s’accumuler dans le lait. Au plus la demi-vie est courte, au plus la substance sera métabolisée et évacuée rapidement par le foie et les reins. Entre temps, il y a effectivement la possibilité qu’une substance soit accumulée dans le lait.

Ce que tu décris est donc possible. Donc au final, bien que toutes ces données nous permette de mettre un facteur de risque plus ou moins important sur une substance donnée, c’est trsè spéculatif, et il est beaucoup plus prudent de se fier aux tables que je donne, qui sont basées non pas sur la demi-vie d’une substance, mais sur le fait que basé sur la connaissance actuelle des choses, cette substance (ou disons ces substances vu que l’on parle d’une plante entière) ne semble pas problématique pour le nourrisson si elle passe dans le lait.

Peut-être qu’un jour nous aurons toutes les données scientifiques pour nous permettre de prendre des décisions plus fines. Par exemple, si la mère avait besoin d’une plante spécifique qui contient un alcaloïde spécifique qui semble être métabolisé très vite, qui est de grosse taille et n’est pas liposoluble, etc. Mais je doute car personne n’ira investir dans ce genre d’études.

[Anonyme]

merci beaucoup pour ton partage de vision des choses que je partage !! 🙂

[Katia]

Coucou Nathalie !

Pour le petit allergique …des probiotiques sur les seins de la maman….

[Katia]

Pour Nathalie V. et Christophe, j’ai la même question qui revient sans cesse…”dois-je me faire vacciner si j’allaite”….et je n’y réponds pas….No idea….

[Nathalie V.]

Bonjour Christophe,

J’aimerais savoir si le cataplasme de ricin peut etre utilisé sur le sein/mamelon ? pour une femme allaitante avec muguet ? merci

 

[Katia]

Coucou Nathalie,

je laisse parler les spécialistes mais je t’apporte ce que je sais déjà :

D’abord bien sécher le mamelon et le laisser à l’air libre pendant 10 minutes après l’allaitement car tout environnement humide va faciliter le développement de mycoses.

Il faut s’occuper du muguet (candida) du bébé pour éviter qu’il ne se propage aux mamelons. Le système immunitaire du bébé est en train de se développer, et il n’arrive pas à maîtriser cette surpopulation. La candidose peut remonter dans les canaux lactifères et c’est très douloureux. Voici quelques outils pour le muguet du bébé.

• Bien sûr, le pédiatre doit être concerté car le muguet peut être douloureux pour le petit qui pourrait poser problème pour la tétée.
• Saupoudrer de probiotique pour enfants sur le mamelon avant la tétée. Pas de résultat immédiat, il faut être patient. (Par exemple probiotique CN)
• 1 cuillère à café de bicarbonate de soude dans 250 ml d’eau. Préparer à chaque fois et ne pas conserver. Bien secouer avant d’appliquer le mélange dans la bouche du bébé, il faut appliquer à l’intérieur des joues, sur les gencives, sur la langue. Appliquer à l’aide du petit doigt après s’être soigneusement lavé les mains.

Pour la maman :

• Surveiller la charge glycémique des repas de la maman. (pas facile)

Propositions de macérats huileux. Par exemple :

• 1/3 souci
• 1/3 plantain, toujours un excellent anti-inflammatoire et réparateur.
• 1/3 millepertuis, anti-inflammatoire

On peut aussi alterner l’application des macérats huileux avec du gel d’aloe vera. Seul ou avec 3 ou 4 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie, mélange bien dans le creux de la main, puis appliquer sur le mamelon entre les tétées. Il faudra bien essuyer avant la prochaine tétée car le gel d’aloe vera a un petit gout amer. Utiliser également le bicarbonate (voir ci-dessus).

Hydrolat de tea tree ou de lavande vraie sur le sein entre les tétées.

J’offre très souvent des coupelles d’argent à mes amies qui accouchent. C’est de la prévention. A placer après la tétée.

 

[Marie N. (mnphyto)]

Coucou, merci Katia pour ces excellentes propositions, je n’ai pas mieux ! Je préfère cela (hydrolats, macérats huileux soucis plantain millepertuis) au ricin, ça m’embêterait de mettre un produit qui pourrait être toxique pour le bébé dans la zone de contact, même en prenant bien le soin de bien nettoyer après application du cataplasme.. mais ça c’est peut-être mon côté parano^^

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